Mardi 7 juin 2022 le Collectif Anti-Carrière de Mazaugues a constaté qu'un engin lourd de chantier était en train de détruire une zone naturelle hors emprise du projet de carrière.
Les travaux en question étant la création d'un accès à l'aide d'une pelle mécanique, or cet accès ne figure pas dans l'autorisation préfectorale ni dans le permis de construire de Provence Granulats. De plus, les voies routières ne sont pas autorisées en Zone R2 du Périmètre de Protection des Risques Technologiques de Titanobel- entreprise voisine, SEVESO2 seuil haut.
Et comme si cela ne suffisait pas, cet accès devait traverser le cours d'eau temporaire du Vallon de l'Epine mais n'avait fait l'objet d'aucune évaluation des incidences N2000 et ne dispose d'aucune dérogation à la protection des espèces protégées. Hier nous avons donc informé l'entreprise qui réalise les travaux de la situation. Nous avons également alerté (plusieurs fois) l'OFB du Var... mais sans succès. Plusieurs personnes du CACM se sont rendues sur place ce mercredi et ont réussi à stopper la destruction interdite de ces habitats d'espèces protégées.
Arrivés en fin de matinée, les gendarmes, (une dizaine), ont été plus pressés de nous faire quitter les lieux que de faire respecter la loi. Après près de 6h de présence active, les opposants sont repartis, se sentant plus légitimes que jamais à défendre le respect du code de l'environnement et déplorant l'absence et le silence de M. le préfet du Var, qui dispose des outils juridiques pour imposer à la SA Provence Granulats, soit de se mettre en conformité avec la loi soit de stopper son projet.
Quoi qu'il en coûte, le CACM continuera à se dresser face aux destructeurs de la Sainte Baume. Ce n'est pas fini...suite au prochain épisode.
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