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MAZAUGUES : INCENDIE EN ZONE SEVESO SEUIL HAUT. Le CACM pose les questions qui fâchent

Dernière mise à jour : 31 mai 2022

Vendredi 6 mai 17h15, la Toile s’enflamme autour de Mazaugues : un panache d’épaisse fumée noire monte dans le ciel de la casse-auto en flammes, face au projet de Carrière de Provence Granulats, à quelques centaines de mètres de Titanobel, fabricant d’explosifs classé Seveso seuil haut !

Depuis des années, la population redoute un AZF ou un Lubrizol varois, ici en site Natura 2000 au cœur du Parc Naturel Régional de la Sainte Baume.

La population s’alarme à juste titre, mais la presse et la mairie, par leurs propos laxistes et lénifiants, montrent qu’elles n’ont pas mesuré l’ampleur des dangers d’un tel événement pour la santé humaine et pour l’environnement.`

La " casse auto " est une installation de traitement des Véhicules Hors d’Usage, enregistrée comme ICPE - Installation Classée pour la Protection de l’Environnement. Contrairement à cette appellation, elle est par définition polluante, et la réglementation tente d’éviter, de réduire ou de compenser ses pollutions.

Cet incendie n’est pas une anecdote, un incident ou un accident : c’est un événement prévu et intégré par les entreprises et par les autorités dans leurs plans de prévention.

La zone d’implantation de cette entreprise est particulièrement sensible : biodiversité remarquable protégée par le site Natura 2000 ( ….), zone de sauvegarde des masses d'eau souterraines servant à l’Alimentation en Eau Potable des communes voisines et de l'agglomération toulonnaise.

Les lanceurs d’alerte du Collectif Anti Carrière de Mazaugues, le CACM, voient dans cet incendie la démonstration de l'une des menaces que font peser les ICPE dans le Parc Naturel de la Sainte Baume et en particulier, celles qui manipulent des produits toxiques pour la santé et pour l’environnement.

Une telle situation est tout simplement inacceptable ! Et dans ces conditions il n’y a qu’une manière d’éviter des risques qui ne sont ni réductibles ni compensables : limiter de manière drastique l’implantation des ICPE sur le territoire du Parc.

Le CACM, qui se bat pour défendre l’intégrité des richesses de la Caïre de Sarrasin, souhaite vivement que la reprise des activités de cette exploitation soit soumise à des contraintes réglementaires exceptionnelles justifiées par l'accumulation des incidents et par les enjeux d’un site exceptionnel. Le Collectif souhaite qu'il en soit de même pour tout autre projet autour de ce vallon.

On peut espérer que cet évènement aux origines et aux conséquences encore inconnues motivera une analyse poussée non seulement au sein de l'entreprise mais aussi de la part des autorités chargées des sécurités publiques - et que les "écarts" relevés feront l’objet de corrections radicales et de verbalisations pénales le cas échéant.


Dans ce cadre nous posons les questions suivantes :

- Quelle est la nature et quelles sont les quantités des produits qui étaient stockés ? des produits qui se sont échappés dans le panache des fumées de combustion ? des produits utilisés par les services d’incendie ? des produits qui ont été drainés vers le bassin de rétention ? (la station de filtration avant rejet dans le milieu naturel n’est pas capable, ni habilitée à traiter ces matières - d’ailleurs elle a été endommagée par l’incendie et devra être remise en état. Les eaux et produits accumulés dans le bassin devront donc être évacués du site pour être traités ailleurs.)


- La mairie de Mazaugues a indiqué que : " Des relevés aérologiques (déf: au-dessus de 3.000 mètres d’altitude- réactives les autorités!) ont été effectués avec des résultats satisfaisants." Qui a jugé ces résultats "satisfaisants" ? Où sont donc retombées les fumées, et en quelles quantités ?


- Au lendemain de l’incendie on pouvait encore voir de larges traces de mousse dans le bassin de rétention et sur les chemins alentours, ainsi que des traces d’écoulement vers le vallon de l’Epine (zone Natura 2000). Quels constats sont envisagés pour mesurer l’étendue des dégâts de toute nature ?


- L'entreprise subit une perte économique pour des risques qu'elle reconnaît de fait avoir pris, mais elle a aussi provoqué des dégâts publics qu'il faut imputer : qui portera plainte, qui estimera les préjudices , qui ordonnera les peines ?


- Quelles nouvelles mesures de sécurité seront imposées, non seulement pour éviter que ne se reproduise cet accident mais aussi pour se prémunir de tout autre dysfonctionnement ?


- Les contrôles et suivis de ces ICPE dans le Parc Naturel sont- ils suffisants ? On peut lire en effet sur le site de la DREAL que le dernier contrôle de cette ICPE date de 2014 et nous savons que l'entreprise peut vidanger son bassin de rétention dans le vallon lorsqu'elle craint le débordement de celui ci.


Pour l'heure, la Caire de Sarrasin compte 3 sites industriels en activité (Titanobel, le Parc photovoltaique, la casse), + un vague projet de carrière mal fagoté, erratique et obsolète dans ses objectifs de réponse à des besoins publics. La municipalité de Mazaugues ambitionne de faire de ce vallon qui est l'habitat de plus d'une cinquantaine d'espèces protégées, (dont certaines rappelons le, sont menacées d'extinction), et qui abrite en son sous sol la réserve aquifère patrimoniale du département, une zone industrielle sous la belle dénomination de "ZAC".


Le CACM n'a pas pour vocation de nuire à ces entrepreneurs, mais de réaliser des actions d'information et de mobilisation car les enjeux biologiques sont ici trop importants pour que des entreprises représentant une menace potentielle pour l'intégrité de ce lieu exceptionnel y poursuivent leurs activités au mépris du code de l'environnement, de la sécurité et de la santé publique.




Retrouvez ici la synthèse des enjeux biologiques du site: https://stopcarrieremazaug.


En signant la pétition et en prenant soin de cocher la case "J'accepte d'être tenu informé..." sur : https://agir.greenvoice.fr/ vous serez ainsi directement informé par mail des différentes actions, manifs, concert de soutien, décision judiciaire etc..concernant la lutte contre le projet de carrière à Mazaugues.




Par ailleurs, le Collectif a besoin de financement pour payer ses avocats et a créé une cagnotte en ligne. Pour soutenir les lanceurs d'alerte attaqués par la SA Provence Granulats, c'est ici : https://www.helloasso.com/

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