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Carrière de Mazaugues: réponse aux maux du maire dans le Bulletin mazauguais de janvier 2023.

Dernière mise à jour : 2 févr. 2023

Toujours très inquiet pour l’avenir de l’aquifère de Mazaugues, et après de nombreuses découvertes d'espèces et d'habitats protégés dans l’enceinte même de la carrière, dans son sous-sol et à ses abords immédiats, le Collectif Anti Carrière de Mazaugues continue à œuvrer sans relâche par les voies judiciaire et médiatique, par l’information et la sensibilisation des acteurs du dossier et par la mobilisation publique.

Suite à la parution du Bulletin Mazauguais de janvier 2023, le CACM tient à apporter ici quelques précisions et rectifications.

Nous lisons dans Le mot du Maire :


1/ " Ensemble nous avons dépassé l’esprit de division qui régnait depuis déjà trop longtemps dans notre commune "

De quelle division est-il question ?

En effet les Mazauguai.se.s favorables au projet étaient très minoritaires et l’enquête publique avait révélé une opposition consensuelle.

Si division il y a, elle ne vient pas des opposants, mais de la délivrance du Permis de Construire sans consultation des administrés.

Car personne n’oublie que Mr GUEIT, candidat à la mairie en 2020, avait été élu parce qu’il s’était clairement déclaré contre ce projet. Ses engagements promettaient de plus, la "consultation d'experts et de la population en amont de toutes décisions"....les écrits restent, nous les archivons soigneusement.

Certains parlent de trahison... les faits démontrent bien que ces promesses électorales ont été bafouées.


Loin de respecter les vœux d'un électorat qui avait accordé sa confiance, les clés du vallon de l’Epine ont été remises à un industriel qui a longtemps nié l’existence d’enjeux sur l’eau et la biodiversité, les risques d’effondrement et même la présence de la masse d’eau souterraine. Provence Granulats minimise encore aujourd’hui tous ces enjeux et son projet menace toujours de détruire un espace naturel exceptionnel - ce qui n’a pas manqué d’alerter les scientifiques du CSRPN lesquels, fait exceptionnel, se sont auto-saisis et ont rédigé l'avis très clair, disponible sur le site de la DREAL depuis aout 2022 mais qui semble l'ignorer!


2/ "délivrer l’autorisation d’urbanisme sollicitée par l’exploitant ", "il revenait à la commune de se conformer aux obligations légales." et "nous avons également évité la condamnation de la commune …"

Nous ne pouvons accepter cette histoire ! En effet, il ne s’agissait absolument pas d’une obligation légale mais d’une décision de justice. la municipalité avait donc la possibilité, et même le devoir au regard de l’opinion de ses administrés, de la porter en appel.

Cet appel aurait très certainement invalidé l’ordonnance de première instance, qui comportait trop d’éléments litigieux. On en revenait alors au refus de PC de 2017, et la menace de Provence Granulats devenait caduque devant une décision de justice (au moins jusqu’à une décision ultérieure si le carrier décidait de poursuivre en cassation).


3/ "… préjudices subis pour le refus d’exploiter une carrière "

Il s'agit là d'une confusion : il ne s’agissait pas d’un refus d’autorisation d’exploiter mais du refus de permis de construire les installations de traitement des matériaux issus de la carrière.

Le carrier lui-même s’est d’ailleurs vanté à plusieurs reprises de pouvoir extraire le calcaire et de le faire traiter ailleurs que sur le site même.



Notre conclusion, inspirée par la fable du savetier et du financier :


Les finances de la municipalité ne rendaient pas le village plus inquiet que le savetier, qui vit sa vie et dort la nuit. Mais le moindre écu reçu par la commune pour avoir bradé le bonheur de la survie de la biodiversité, de l’accès à une eau propre et du droit des générations futures engendrera l’inquiétude, le remord et l’insomnie des Mazauguais devenus malgré eux otages de la fable entre les 2 compères.

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